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B. La musique, une affaire de goût personnel ?

Publié le par Elodie-Mathilde-Lionel

Les jeunes s’identifient à leurs musiques, à ce qu’ils écoutent, ils s’approprient un style, un genre. Pour certain, écouter de la musique différente de celle qu’écoutent les autres leur permet de se sentir « à part », et ainsi maître de leurs goûts. En effet, selon les études effectuées, les jeunes individus n’auront pas le même style musical.

Tout d’abord, notre style musical peut varier selon notre milieu social, en effet, beaucoup de jeunes individus, selon leurs catégories sociales n’écouteront pas les mêmes musiques. Le sociologue Pierre Bourdieu, met alors en avant le rôle de l’habitus.

L’habitus définit les manières d’être, d’agir et de penser transmises lors de la socialisation et qui sont différentes selon le milieu social.

Les jeunes ne font pas partie uniquement d’un groupe d’âge mais également de différents milieux sociaux, ils n’écouteront pas forcément les mêmes choses par rapports à leurs groupes de pairs.


 

O. Donnat, Les pratiques culturelles des Français en 2008, ministère de la culture et de la communication, 2009.
O. Donnat, Les pratiques culturelles des Français en 2008, ministère de la culture et de la communication, 2009.

~~Source : O. Donnat, Les pratiques culturelles des Français en 2008, ministère de la culture et de la communication, 2009.

Titre : "Choix musicaux et niveau de diplôme"


 

D’après le ministère de l’éducation et de la communication, en 2008, en moyenne sur 100 individus non-diplômés ou ayant un Certificat d’Etudes Primaires, seulement 29 écoutent de la musique classique, et 77 d’entre eux écoutent des chansons de variété française. Tandis que sur 100 individus ayant un BAC+4 et plus, 45 d’entre eux écoutent de la musique classique. Il y a donc 16 points de moins entre les jeunes non diplômés et ceux ayant un BAC+4 et plus.

 

Malgré toute l’influence des réseaux sociaux, les jeunes écoutent un style musical différent selon le milieu social d’origine ou fréquenté. Dominique Pasquier explique dans son livre « La tyrannie de la majorité » de 2005 que les jeunes n’assument pas aimer le classique tout simplement car les personnes écoutant ce genre de musique sont jugées comme différentes et justement, pourraient être critiquées par la suite.

Il faut donc nuancer l’influence des réseaux sociaux sur les goûts musicaux des jeunes, car ces derniers n’écoutent pas tous le même style musical, que ce soit par leurs fréquentations, leurs milieux sociaux ou encore leur éduction ou enfin la situation géographique. Sans oublier que les réseaux sociaux donnent accès à une source infinie de musiques en tout genre, par exemple sur

B. La musique, une affaire de goût personnel ?
B. La musique, une affaire de goût personnel ?

des créateurs de projets de tous horizons peuvent présenter leur projet à des milliers d’internautes et collecter les fonds nécessaires à leur réalisation. Beaucoup d’artistes se font connaitre par l’intermédiaire de ces réseaux sociaux, comme par exemple Irma. Ces artistes publient leurs chansons sur le site en question, qui par la suite vont être écoutées et notées. Plus les écoutes et les notes vont être élevées, plus l’artiste en question va avoir de l’ampleur. Si on prend Irma, artiste Française connue en 2012, elle fit son succès grâce à MyMajorCompany. Ce succès est dû à une stratégie marketing, qui va influencer les auditeurs mais surtout l’artiste en lui-même. Tout dépend de la publicité produite, qui aura donc effet sur le public concerné.


 

Les connexions aux réseaux sociaux selon l'âge, source:  Original caption: “Own Work.”

Les connexions aux réseaux sociaux selon l'âge, source: Original caption: “Own Work.”

En conclusion, les jeunes se connectent plus souvent aux réseaux sociaux que les personnes âgées, c’est donc pour cela qu’ils sont plus facilement influencés par les différentes écoutent de leurs groupes de pairs et notamment par leurs publications et statuts, mais aussi par les publicités. Les jeunes n’apprécient pas tous le même style musical. Par exemple, certains écoutent du classique, et d’autres du RAP, beaucoup – soyons honnêtes- de la musique très commerciale , tout simplement car leurs styles varient selon le milieu social fréquenté, leur vie sociale, leurs études ou encore leur lieu d’habitation.